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Françoise Collin : Le fabuleux héritage
17 Aprile 2015
Appel à contributions
Revue Sextant*
Françoise Collin : Le fabuleux héritage
Françoise Collin nous a quitté-e-s à l’automne 2012, laissant la scène féministe belge orpheline de l’une de ses figures les plus engagées et les plus influentes sur le plan international, comme l’illustrent les ouvrages les plus récents qui lui ont été consacrés : Françoise Collin. Anthologie québécoise 1977 – 2000 (Textes rassemblés et présentés par Marie-Blanche Tahon, Éditions du remue-ménage, 2014), Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. Le vent de la pensée. Hommage à Françoise Collin (préface de Geneviève Fraisse, Éditions Bouchène, 2014) ou Pensées rebelles, Rosa Luxembourg, Hannah Arendt, Françoise Collin (Diane Lamoureux, Éditions du remue-ménage, 2011).
Si la preuve de l’autorité de la pensée de Françoise Collin dans le champ scientifique français, suisse et québécois n’est plus à faire, aucune étude n’a à ce jour été consacrée à son impact sur les études féministes et de genre en Belgique. Ce numéro de Sextant entend combler cette lacune. Il interrogera d’une part l’influence de ses écrits, de ses combats et de ses réalisations sur les travaux des chercheur-e-s belges qui ont émergé dans son sillage dès les années septante, qu’il s’agisse de philosophes, d’historien-ne-s, de sociologues ou de littéraires. D’autre part, il mettra en lumière le rôle joué par Françoise Collin au sein des mouvements de femmes naissants dans les années quatre-vingt.
Cette publication a par conséquent pour but de poser un regard neuf sur la figure historique que représente Françoise Collin pour les études féministes et de genre en Belgique, ainsi que sur les questions soulevées par l’attitude à la fois critique et bienveillante qu’elle entretint avec le pays au sein duquel elle forgea une pensée qui lui valut la reconnaissance internationale que l’on sait.
Nous souhaitons encourager plus spécifiquement des communications centrées sur :
– le rôle joué par Françoise Collin au sein des universités belges francophones pour la reconnaissance des études féministes et de genre (Chaire Suzanne Tassier à l’Université libre de Bruxelles, Chaire Franqui à l’Université de Liège) ;
– sa position ambigüe face au champ des études féministes et de genre en Belgique ;
– les conflits au sein du GRIF autour du féminisme et leurs résolutions ;
– sa participation à Sophia ;
– la réception de ses textes, tant littéraires que philosophiques et militants, en Belgique;
– l’héritage qu’elle laisse aux jeunes générations.
Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie (bref cv et descriptions des axes de recherche et/ou d’enseignement, maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 17 avril 2015 au plus tard à l’adresse : sloriaux@ulb.ac.be .
Les textes complets comprendront entre 20.000 et 30.000 signes (espaces compris) et devront être rendus pour le 15 juillet 2015.
Direction du numéro:
Stéphanie Loriaux (Université Libre de Bruxelles/SAGES/SOPHIA) et Nadine Plateau (SOPHIA)
Direction de Sextant:
David Paternotte et Valérie Piette (Université libre de Bruxelles)
Secrétaire de rédaction de Sextant:
Vanessa Gemis (Université libre de Bruxelles)
Comité de rédaction de Sextant:
Muriel Andrin, Jean-Didier Bergilez, Annalisa Casini, Nicole Gallus, Stéphanie Loriaux, Danièle Meulders, Nouria Ouali, Bérengère Marques-Pereira, Cécile Vanderpelen (Université Libre de Bruxelles).
* Créée en 1993 à l’initiative de l’historienne belge Éliane Gubin, la revue Sextant fut la première revue universitaire consacrée aux études sur les femmes et le genre en Belgique. Multidisciplinaire, elle a longtemps émané directement du GIEF (Groupe interdisciplinaire d’Études sur les Femmes) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle porte aujourd’hui sur les questions de genre et de sexualité et est portée par un groupe interdisciplinaire d’enseignants de l’ULB.
La revue put voir le jour et exister grâce à l’historienne Suzanne Tassier, première femme titulaire du cours d’histoire moderne à l’ULB, qui légua à l’université un capital destiné à promouvoir des recherches relatives à la condition féminine. Vingt-huit numéros thématiques ont ainsi déjà vu le jour, qui portent sur des sujets variés, tous vus sous l’angle du genre : le travail, la citoyenneté, la domesticité, le colonialisme ou encore les masculinités. 50% des articles ont été rédigés par des chercheurs étrangers. Depuis 2007, la revue est publiée par les Éditions de l’Université de Bruxelles et est subsidiée depuis 2014 par le Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS-FRS).